Le point faible du béton est sa faible résistance à la traction. Bien qu’il soit très solide en compression, il se fissure facilement lorsqu’il est soumis à des forces de tension. Pour compenser cette faiblesse, on utilise généralement des armatures en acier. Sans ce renfort, le béton seul ne peut pas garantir la durabilité des structures exposées à des contraintes mécaniques variées.
Pourquoi le béton supporte mal la traction ?
La principale faiblesse du béton est sa faible résistance aux forces de traction. Contrairement à la compression qu’il gère très bien, le béton se fissure facilement lorsqu’il est soumis à une tension.
C’est la raison pour laquelle les ouvrages en béton sont souvent renforcés avec de l’acier. Ce renfort, appelé armature, compense la faiblesse du béton en traction.
Exemples courants :
- Une poutre en béton non armé peut se fissurer sous son propre poids.
- Une dalle posée sur un sol instable se casse si elle est sollicitée latéralement.
L’humidité abîme-t-elle le béton ?
Le béton est un matériau poreux qui laisse passer l’eau. Avec le temps, l’humidité peut s’infiltrer dans la structure, surtout si elle n’a pas été protégée.
Conséquences possibles :
- Corrosion des armatures internes en acier
- Perte d’adhérence entre les couches de béton
- Dégradation progressive de la résistance
Les zones les plus touchées sont les balcons, les escaliers extérieurs, les trottoirs et les terrasses exposées. Des traitements de surface ou des adjuvants spécifiques peuvent limiter l’absorption d’eau.
Quels sont les effets du gel et du dégel ?
Dans les régions froides, l’eau présente dans le béton peut geler pendant l’hiver. En gelant, l’eau augmente de volume, ce qui crée une pression interne capable de fissurer le matériau.
Signes visibles :
- Fissures à la surface
- Petits éclats ou morceaux qui se détachent
- Déformation ou affaissement de certaines zones
Pour réduire ce risque, on utilise des formulations spécifiques de béton résistant au gel, ou on applique des protections extérieures adaptées.
Le béton peut-il réagir chimiquement ?
Certaines réactions chimiques internes peuvent fragiliser le béton avec le temps. L’une des plus connues est la réaction alcali-silice, qui survient lorsque les granulats réagissent avec les composants du ciment.
Effets typiques de ces réactions :
- Formation de fissures irrégulières
- Gonflement localisé
- Perte de cohésion dans la structure
Ces réactions dépendent de la nature des matériaux utilisés. Le choix des granulats et un contrôle strict des composants du mélange sont essentiels pour les éviter.
Le béton change-t-il de forme avec le temps ?
Oui, le béton subit deux phénomènes dans le temps : le retrait et le fluage. Le retrait est une diminution de volume lors du séchage. Le fluage est une déformation progressive sous charge constante.
Risques associés :
- Fissures de retrait sur les surfaces visibles
- Tassement lent des structures horizontales
- Déformation de poutres ou de planchers
Une bonne planification des temps de pose, un dosage adapté des composants et le respect des conditions de séchage permettent de limiter ces effets.
